mercredi 10 janvier 2007

Un hiver ou pas?

La nature est devenue capricieuse et instable.

Il semble que l’hiver ne se décide pas à s’installer. À peine avons-nous un légère baisse de température qui facilite une mince couche de neige blanche d’un centimètre et demi ou deux, que cette température remonte pour fracasser des records de plusieurs décennies.

Aurons-nous finalement une partie de saison qui portera son nom d’hiver?

Nous, les gens d’un âge certain, nous faisons dire que nous radotons lorsque nous racontons les hivers de notre enfance.

Et pourtant je ne suis pas sénile (même si c’est moi qui le dit) et je me souviens très bien d’hivers avec plusieurs tempêtes de trois et quatre jours où toute circulation était bloquée, même celle de ces chemins de fer.

Je me souviens également d’avoir glissé en traîneau et sur des cartons du sommet du toit de la maison d’un de mes oncles, quand même une maison de deux étages.

Mais… celle-là je vous jure que je ne peux pas m’en souvenir et pour cause, j’ai déjà lu qu’au début du 19e s., en 1802, je crois bien, l’hiver s’annonçait si doux que des cultivateurs ont terminé leurs labours en fin de novembre et en décembre et que l’un d’eux aurait semé et récolté de la laitue avant les Fêtes.

Avec les pluies quasi constantes que nous avons eues et avons encore depuis des mois, nul doute que cet exploit ne peut être répété autrement qu’en serre, on s’entend bien.

Parlant de serres, les serristes doivent être relativement contents, car notre hiver de froidure leur ménage habituellement leurs dépenses les plus lourdes de l’année. Ils s’en tirent donc à assez bon compte cette année en bout de ligne.

Mais l’hiver n’est pas fini et rien ne dit qu’il ne se prolongera pas au-delà de sa période coutumière, ignorant les dates et peut-être les pages du calendrier.

Ceux qui raffolent de l’hiver et l’attendent avec impatience sont morfondus pendant que ceux qui le détestent se réjouissent. Qui rira le dernier, pensez-vous?

Quel que soit le résultat de vos réflexions, de vos souhaits ou de vos paris, je vous laisse en cadeau un petit souvenir du 6 mars 2004.