samedi 20 janvier 2007

Je ne suis pas fait pour travailler

Récemment, lors d’un moment d’introspection comme je m’en accorde épisodiquement, j’ai réalisé ce que mon titre vous annonce.

C’était, en retard mais quand même, un exercice relatif aux résolutions de la nouvelle année. Voulant me fixer des objectifs atteignables, je vérifiais mes besoins matériels, pécuniaires et psychologiques.

Je passais en revue mes engagements et mes actions de l’année écoulée, j’en faisais le bilan et j’essayais d’estimer l’importance à leur accorder dans la nouvelle année et de voir ce que je voulais réaliser. Je regardais également les besoins de mon entourage, de mon milieu, et les moyens ou actions aptes à les satisfaire.

Tant de choses se présentaient et s’accumulaient que je ne voyais pas le moyen de choisir un plan d’action déterminé.

C’est alors qu’une lumière s’est faite. Il m’est sauté en pleine figure que, malgré la nécessité et l’importance du matériel dans la vie, il me manquait une affinité de pensée, d’attachement et de motivation à mettre tous mes efforts possibles à l’acquisition de ce qu’on appelle le confort matériel et les exigences quotidiennes.

La primauté de mes intérêts profonds m’est apparue comme essentiellement dirigée vers l’action sociale, l’implication dans mes communautés proches et élargies.

Toute ma vie j’ai été profondément impliqué dans des organisations diverses à divers titres. Comme plusieurs, je ne peux que remarquer la désaffection à l’engagement social, suite à l’individualisme croissant dans notre société et à la présence de la course effrénée à l’acquisition de biens matériels.

Combien d’organismes nécessaires et efficaces dans leur milieu disparaissent chaque année faute d’implication des gens. Pourtant, paradoxe inextricable, les besoins de tous ordres augmentent.

Matériellement, notre société (enfin une partie) s’améliore peu à peu, socialement elle régresse. Jusqu’à quel point l’espèce humaine, dans nos communautés et partout dans le monde, agit-elle en fonction de ses aspirations innées?

Rendu en dernière étape de ma vie, je sais que je pourrais mettre les acquis des décennies antérieures, et je le voudrais, au service de ma société, même de la société mondiale. Cette énergie qui bouillonne en moi et, heureusement, cette bonne santé dont je bénéficie encore seraient tellement utiles dans plusieurs domaines, les besoins étant si grands!

Mais voilà, les préoccupations très terre à terre s’imposent et ne peuvent être évitées au grand dam de ce qui m’intéresse vraiment.

C’est pour ça que je découvre que je ne suis pas fait pour travailler. Travailler au sens d’accomplir des tâches en échange d’un revenu personnel approprié à la satisfaction de mes besoins matériels.

Certains ouvrages de science-fiction ont décrit un monde futur où le côté matériel est entièrement dévolu à des robots dirigés par un super ordinateur, ce qui laisse l’humain se dévouer à l’évolution de la pensée, des sciences et de l’âme.

C’est utopique, j’en conviens, mais je reconnais que je me verrais bien dans ce monde-là.

Ce n’est pas la réalité actuelle toutefois, et je dois faire des choix, comme bon nombre d’entre nous, au détriment d’une participation au développement social et spirituel de l’humanité. Pourtant, il y a tant à faire et si peu de personnes à s’engager!

Aucun commentaire: